Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Georges-Bataille-Le-bleu-du-ciel.JPG

 

 

 

Sur fond de guerre d'Espagne et de montée du nazisme, Henri tente de se perdre, de s'éloigner de lui-même, de se précipiter vers le vide. Pour se faire, il plonge dans l'alcool, il sombre dans la débauche. Autour de lui gravitent des femmes. Lazare tout d'abord, la révolutionnaire à l'intelligence distante. Puis Xénia, la blonde femme riche au grand cœur. Et enfin Dorothea, ou Dirty, celle qui flirte dans le lugubre avec Henri.

 

 

Dans ce jeu de perdition, les êtres passent et dérangent presque toujours. Ils s'ennuient et s'enfoncent sans que l'on sache vraiment pourquoi. Ils semblent témoins de leur propre chute, incapables de faire autre chose que de filer vers une lumière sale et sordide.

 

 

Il m'est difficile de dire si j'ai aimé ou non Le bleu du ciel. C'est un roman très décharné, très cru, sans être pour autant dénué de poésie. La scène lors de laquelle Dirty et Henri couchent ensemble dans un cimetière en est un merveilleux exemple. Alors que leurs ébats sont à leur apogée, ils manquent de trébucher et Henri raconte : « il y avait en bas une partie de rocher en surplomb. Si je n'avais, d'un coup de pied, arrêté ce glissement, nous serions tombés dans la nuit ; et j'aurais pu croire, émerveillé, que nous tombions dans le vide du ciel ».

 

 

C'est le deuxième roman que je lis de Georges Bataille – j'avais lu il y a quelques temps Ma mère – et j'ai pour la seconde fois la même sensation : c'est une lecture ni agréable, ni désagréable ; mais c'est une lecture absolument fascinante. Je suis littéralement hypnotisé par ces histoires et peu d'auteurs m'ont fait cet effet de cette façon. Cette unique raison suffit à me donner envie de découvrir plus avant cet homme multi-facettes et insaisissable qu'est Georges Bataille.

 

 

Tag(s) : #Le chant de Melpomène, #Georges Bataille
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :