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Comme le titre l'indique judicieusement, Mémoires d'une geisha raconte la vie d'une de ses filles japonaises dont l'existence est consacrée aux arts et aux plaisirs.
On découvre ainsi l'apprentissage qui débute au plus jeune âge de l'enfance, puis le métier de geisha, et enfin l'âge mûr qui, chez Kinu se traduit par la direction de son propre établissement. Ici, tout est carcan, soumission, obéissance et étouffement, de la sexualité à la tenue vestimentaire en passant par la gestuelle.
On traverse ainsi la vie de cette jeune femme, ou plutôt on la survole, car, il faut l'avouer, Mémoires d'une geisha pêche par son manque de profondeur. Peut être est-ce dû au style d'écriture qui est un peu terne, un peu trop "fiche technique" dénuée de sentiment. Peut être est-ce dû au formatage un brin austère en vigueur chez les jeunes japonaises de l'époque. Quoiqu'il en soit, j'aurai aimé trouver dans ce livre un peu moins de rigidité, un peu plus de sensualité, de larmes, de joies, bref de vie.
C'est un sentiment d'inachevé que je retire de cette lecture. J'ai eu l'impression de lire les notes servant à l'auteur pour rédiger son roman, plus que la mouture finale. Un livre intéressant donc, mais qui ne me laissera malheureusement pas un souvenir impérissable.