Derrière tes yeux-pépites,
Sur le sofa-safari,
Un grand soleil palpite,
Accablant le midi.
Toi minette qui minaude,
Cigale faite fourmi,
Tu me guettes quand je rôde,
Tu animes mon âme engourdie.
Bien entendu, sous la coupe
D'une flatterie à ta croupe,
Naît sur ta gorge trop sage,
Une oraison sauvage.
D'un râle animal je réponds
A la longue mélopée de tes ron-rons,
Et le jour suspendu comme l'ultime souffle aux mains d'une moire
Kidnappe mes désirs, attise mes espoirs.
La nature retient son soupir hâletant,
Un climat inquiétant s'installe avant
Que l'ondée salvatrice vienne me délivrer.
Je m'ennivre au calice de cette douche dorée.
Que n'ai-je hûmé lors de ces nuits kényanes
Humus, musc et sueur de savane.
Que n'ai-je ployé sous ta pesanteur.
Sans coup férir, dans tes bras je meurs.