Ainsi ma demeure a été soigneusement aménagée,
Mise à nu.
Voici ma saison, voici ma peine.
Le ciel promptement pétrifié,
Me restera-t-il de quoi respirer ?
Je ne sais si j'ai déjà connu cet état ou si c'est la première fois.
Compression des sens, érosion de la conscience.
Aucun ne trouve là paix ni refuge, si ce n'est la multitude et sa quintessence lucifuge.
Un désert sans horizon
Sera-t-il décharné le désir de s'évader?
Pour combien de temps encore ? pour combien de chutes ?
Ô Souveraine, Ô Grande Reine,
Combien est plaisant ton domaine où l'on lie celui qui se démène,
Et tes chaînes m'étreignent sourdement faisant de moi le privilégier amant.
N'ômets toutefois pas, Ô Souveraine, Ô Grande Reine, que rien ne maintient bien longtemps en captivité ce qui dans le giron de lointaines étoiles a été bercé,
Ce qui par le souffle d'autres lois est animé.